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Gueules rouges,  2015

La série se compose d'une vingtaine de petits formats : photos A5 et cartes postales. Ce sont des portraits noir et blanc de différentes personnes photographiées au début du vingtième siècle. Un aplat de peinture antirouille de couleur rouge vif vient se poser subtilement sur toutes les parties charnelles apparentes sur l'image : visage, mains, jambes... Créant ainsi des tâches de forme abstraite rappelant parfois l'anatomie du corps humain.
Ici, il s'agit d'un détournement de propos, de statut et de valeur initiale de ces images. Le portrait de ces personnes est parasité par la peinture qui efface presque toute forme d'identité chez les sujets mais cependant, leur ajoute une certaine force de caractère, à la fois mystérieuse et inquiétante. Cela amène à porter un second regard sur ces photographies et fait naître une nouvelle émotion.
Les portraits noir et blanc et le pot de peinture antirouille rouge, ont été jetés à la fin d'une brocante, au pied d'un arbre. Ils n'ont pas suscité le moindre regard et intérêt du public. Cette trouvaille étrange m'est apparue comme un appel à la création. J'ai eu envie d'établir une relation entre ces éléments ayant subi le même sort qu'un déchet abandonné, jeté dans la rue. La peinture et les portraits devaient communiquer entre eux, se donner de la force et se rallier à une même cause : conquérir une place plus prestigieuse.

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